Comment êtes-vous venue à la voyance? Je ne saurais dire exactement comment j’en suis venue à devenir voyante, mais je pense que ce n’est pas par hasard. Depuis ma plus tendre enfance, j’ai toujours eu l’impression de ressentir très finement les choses, sans qu’il me soit possible de me protéger de cette hypersensibilité. En tout cas, il ne s’agit nullement d’une prédisposition héréditaire. A ma connaissance, aucun membre de ma famille ne se prévaut d’un quelconque don de voyance, ni de posséder un sixième sens. C’est la preuve que la voyance n’est pas toujours un don qui se transmettrait de génération en génération.
Comment définiriez-vous votre spécialité : êtes-vous voyante, médium, ou les deux? Le vrai médium est censé communiquer avec les esprits. On ne lui demande pas, en principe, de faire des prédictions sur le futur. Mon domaine à moi est la voyance, et je ne m’aventure pas dans les contacts avec l’au-delà. Malgré cela, les gens confondent souvent les médiums et les voyantes. Pourtant, leurs domaines de compétence sont très différents. Je suis donc voyante, et non médium.
De quelle manière consultez-vous? Je suis capable de faire de la voyance pure, mais j’opte le plus souvent pour la voyance avec supports. La voyance pure réclame une concentration extrême, et ne peut se faire que dans des conditions optimales. La voyance avec supports, tels que jeux de cartes, de tarots, pendule est plus confortable. Le support facilite la venue des images mentales, des visions, l’apparition des flashs.
Comment jugez-vous la voyance par téléphone? La voyance par téléphone possède des avantages non négligeables par rapport à une consultation en cabinet privé. Bien sûr, on n’a pas un contact aussi direct que lorsqu’on se trouve face à notre consultant. Mais j’ai tendance à penser que cela constitue plutôt un avantage. Dans une voyance par téléphone, l’apparence physique du client, sa présentation, ses attitudes n’interviennent pas. Seule compte la voix de la personne, et une voix ne trompe pas. Lorsque l’on sait la capter la vibration de cette voix, et toute vraie voyante en est capable, on peut faire une voyance très qualitative, aussi précise qu’en cabinet.
La voyance ne sert-elle qu’à prévoir le futur? En principe, les gens pensent à consulter une voyante pour tenter d’y voir plus clair dans leur futur proche. Ils comptent sur la voyante pour jouer ce rôle d’éclaireur. Mais avant d’émettre toute prédiction, il convient souvent d’analyser les causes de la situation présente, de comprendre les raisons des échecs qui ont pu se produire dans le passé. Dans un premier temps, j’aide mon consultant à effectuer ce travail d’introspection, un peu à la manière d’un thérapeute. Je lui fais prendre conscience de ses points faibles, et lui montre comment tirer parti de ses atouts. Ce n’est qu’ensuite que j’indique des pistes, des éclairages sur le futur. Idéalement, la voyance s’inscrit dans une globalité, incluant le passé, le présent et bien sûr l’avenir.
Éprouvez-vous des cas de conscience lorsque vous percevez un événement dont l’annonce risque de perturber votre consultant? Je ne m’écarte jamais de certaines règles élémentaires dictées par la déontologie. Je ne parle jamais de la mort, et je n’aborde pas non plus les sujets relatifs à la santé. Si une personne vient me voir pour l’un ou l’autre de ces sujets, je n’effectue pas de consultation de voyance.
Y a-t-il une marge d’erreur dans la voyance? Chaque consultation de voyance est unique, et, le courant peut plus ou moins bien passer entre la voyante et son client. Même excellente, une voyante perçoit généralement certaines personnes mieux que d’autres, et cela influe sur ses visions ou ses prédictions. Nous ne sommes pas des machines, nous évoluons dans l’humain. Mais il y a plus important encore. Quelles que soient les prédictions de voyance, le libre-arbitre de chacun reste entier. La voyance permet d’ouvrir le champ des possibles, mais, en dernier ressort, c’est le consultant qui décidera seul du chemin qu’il va emprunter.